latest tweets ...

    follow me on Twitter

    Tuesday, January 31, 2006

    L'appui pour l'indépendance du Québec a chuté à 34 %

    ik - Incroyable. C'était assez simple de changer les tendances, non? Le mouvement indépendantiste est-il construit sur le sable?

    La main tendue de M. Harper fait vaciller la cause souverainiste
    Denis Lessard
    La Presse
    Québec

    La contre-performance du Bloc québécois aux élections était un premier indice. L'arrivée des conservateurs au pouvoir à Ottawa a profondément changé la donne au Québec sur la question nationale, si on se fie à un tout récent sondage réalisé par CROP.

    À partir d'une enquête réalisée auprès de 1000 personnes, du 19 au 29 janvier, CROP constate que l'appui à la souveraineté diminue, clairement, quand on pose une question plus catégorique, sans référence au partenariat avec le Canada anglais ou à la question référendaire de 1995. Ce résultat était prévisible.Mais en outre, le dernier coup de sonde réalisé par la maison montréalaise montre que dans tous les cas de figure, la tâche des souverainistes paraît plus difficile au lendemain des élections fédérales.

    Pour Claude Gauthier, vice-président de CROP, les Québécois croient, avec le départ des libéraux fédéraux, que les changements souhaités au fédéralisme sont possibles, qu'il pourra y avoir un dialogue fructueux entre le gouvernement Charest et celui de Harper." Les gens ne croyaient plus que le changement était possible, les Québécois sont clairement favorables à la main tendue par M. Harper ", résume le sondeur, qui voit même dans ce message un écho de l'arrivée d'un Brian Mulroney, porté au pouvoir en septembre 1984 avec la promesse de faire adhérer " dans l'honneur et l'enthousiasme " le Québec à la Constitution répudiée en 1982.

    Quand on leur demande s'ils veulent " que le Québec devienne un pays indépendant " ou qu'il " demeure une province du Canada ", 53 % des répondants optent pour un statut provincial et 39 % souhaitent que le Québec devienne un pays, 8 % des gens restent indécis.

    Quand CROP scinde les résultats obtenus pour tenir compte de l'opinion avant et après les dernières élections, un clivage plus important encore apparaît. Ces chiffres sur un échantillon divisé en deux sont frappés d'une marge d'erreur de 4 points, alors que sur l'ensemble des 1000 répondants, la marge d'erreur est de 3 points de pourcentage.

    Entre les périodes précédant et suivant les élections fédérales, CROP observe que l'appui à ce que le Québec devienne un " pays indépendant " est passé de 43 % à 34 %, une chute de neuf points, significative car bien au-delà de la marge d'erreur. Inversement, ceux qui préfèrent que le Québec demeure une province du Canada, comptaient pour 49 % des répondants avant les élections. Ils atteignaient 58 % après, autre déplacement statistiquement significatif.

    CROP a aussi posé ses questions traditionnelles sur la souveraineté- partenariat, texte calqué sur celui proposé aux Québécois au référendum de 1995. On observe que chez les gens qui votent en faveur de la souveraineté-partenariat, 18 % souhaitent, tout de même, que le Québec demeure une province- 79 % estiment que la souveraineté-partenariat débouche sur le statut de pays.

    Chez les répondants qui ont l'intention de voter pour le PQ, 73 % souhaitent que le Québec devienne un pays, mais un bloc important de 24 % sont à la fois péquistes et satisfaits de voir le Québec demeurer une province. Chez les adéquistes, c'est l'inverse, les trois quarts des supporteurs de Mario Dumont optent pour une province.

    À la question traditionnelle sur la souveraineté-partenariat, comme en 1995, CROP estime que le NON l'aurait emporté avec 52 % contre 48 % au OUI après répartition des 8 % d'indécis- les scores bruts sont de 47 % et 45 % respectivement pour les fédéralistes et les souverainistes.

    Encore là le sentiment paraît avoir changé du tout au tout avec le scrutin fédéral. Avant le vote du 23 janvier, le camp souverainiste récoltait 49 % d'appuis à la question de 1995, appui ramené à 41 % dans les entrevues réalisées après le scrutin fédéral.

    La situation pour le camp fédéraliste est diamétralement opposée. Le NON au référendum sur la souveraineté-partenariat récoltait 41 % d'appuis avant les élections, il en aurait obtenu 53 %, hausse de 12 points, après le scrutin.

    No comments: